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Représentation de la première église de Tignish, construite en 1801. L’Impartial Illustré.

transféré à Tracadie, en Nouvelle-Écosse. De toute évidence, ce transfert résulte d’un différend entre le missionnaire et les gens de Rustico!!$. L’abbé de Calonne prend la relève à Rustico mais son séjour dans l’île est écourté en 1804. Donc, une fois de plus, les Acadiens se retrouvent sans prêtre de langue française. L’abbé MacEachern reste le seul missionnaire catholique dans l’île. Cette situation subsiste jusqu’en 1812 quand Mgr Plessis, en visite pasto- rale, amène un jeune prêtre de 25 ans, l’abbé Jean-Louis Beaubien, qu’il poste à Rustico.

Le séjour du Père Beaubien dans l’île tombe à la fin de la grande vague de déplacements causés par la question des titres. Les commu- nautés acadiennes se sont donc multipliées et le jeune missionnaire doit alors parcourir l’île d’une extrémité à l’autre afin de rejoindre toutes ses ouailles. De plus, son évêque lui demande de desservir les îles de la Madeleine et l’île Lennox sont établis des Micmacs. D’ordinaire, il visite chaque mission de l’Ile-du-Prince-Edouard deux fois par année et passe plusieurs semaines d’été aux îles de la Madeleine! !$.

Après un séjour de six ans, le Père Beaubien retourne au Québec. Son remplaçant, le jeune abbé Joseph-Etienne Cécile, exerce son ministère jusqu’en 1822 auprès de plus de 2000 fidèles. En 1821, à la demande de l’évêque, il fait le recensement de ses missions composées surtout d’Acadiens, mais aussi de Micmacs, d’Écossais

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