enseigner l’anglais, la lecture, l’écriture et l’arithmétique pratique ; ceux de «deuxième classe» doivent être en mesure d’enseigner aussi la géométrie, la trigonométrie, la mensuration, l’arpentage et la grammaire anglaise. Enfin, un instituteur de «troisième classe» doit, en plus des matières déjà mentionnées, posséder une bonne connais- sance des classiques, des plus hautes branches des mathématiques et de la géographie. Il doit aussi être familiarisé avec le globe et être en mesure de s’en servir en classe. Afin d’obtenir un de ces brevets, il faut réussir les examens régis par le Bureau d'Education, dans les matières requises! *?.
En 1837, John McNeill est nommé inspecteur d’écoles, le premier à occuper ce poste. Son premier rapport est intéressant car il montre que l’instruction se répand parmi la population insulaire : on compte maintenant 51 écoles et 1169 écoliers. La population insulaire à cette époque est d’environ 47 000 personnes. Les observations concernant la qualité de l’enseignement sont, comme on le voit, moins encourageantes :
D’après mes récentes observations, je me dois d’observer que le programme d’enseignement que l’on suit dans un grand nombre d’écoles rurales de l’île est extrêmement défectueux. Conséquemment, les élèves qui les fréquentent n’y acquièrent que très peu de connaissances utiles et substantielles. 1°
Les subventions accordées par le gouvernement aux écoles ne sont pas énormes. Elles servent à défrayer une partie du salaire des enseignants, dont la plus grande part vient des contribuables du district scolaire ou des frais d’inscription que l’instituteur a le droit de percevoir des élèves. En 1842, on estime que la contribution gouvernementale couvre seulement un cinquième du salaire de l’instituteur'*!. La construction et l’entretien de l’école incombent entièrement aux gens de la communauté. Le mobilier scolaire et le matériel d'enseignement sont aussi à la charge des parents.
En 1852, d'importants changements se produisent dans la colo- nie au niveau de l’éducation. Le gouvernement libéral, nouvelle- ment élu, adopte un projet de loi par lequel l’instruction publique devient plus accessible à l’ensemble de la population. Cette légis- lation entraîne notamment l’imposition d’une taxe scolaire à tous les propriétaires d’un district qui possède ou qui désire ouvrir une école publique. Cette taxe, perçue localement, ne doit servir qu’à la construction, à l’équipement et à l’entretien des édifices scolaires!*. Le gouvernement prend en charge les salaires, bien
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