Les autres pêches 
     
    
   
   
    
     À compter de 1880, le homard est presque toujours l’espèce qui 
     
     rapporte le plus à l’industrie de la pêche dans l’île. D’autres pêches 
     
     importantes comme celles du maquereau, du hareng, des huîtres et 
     
     de la morue continuent de prospérer. Des statistiques pour 1889 
     
     nous renseignent sur la valeur commerciale de chaque espèce : 
     
     homard — $247 313 ; maquereau — $198 662 ; hareng — 
     
     $135 760 ; huîtres — $123 771 ; morue et morue barbue — 
     
     $117 829164, 
     
    
   
   
    
     En 1880, la pêche au maquereau s’avère très bonne dans la 
     
     région de Rustico, et dans l’île en général. Voici ce qu’en disait Le 
     
     Moniteur Acadien : 
     
    
   
   
    
     La pêche du maquereau est infiniment meilleure que l’an dernier. Le poisson 
     
     est plus gras, obtient meilleur prix et est en plus grande quantité. Il y a des 
     
     bateaux qui en prennent jusqu’à 3 à 4000 par jour, et cela en différents endroits 
     
     de pêche de l’île. La moyenne par bateau, par jour, est de 1200 à 1800 
     
     maquereaux . C’est une bonne aubaine | pour les pêcheurs, pour les commer- 
     
     çants de poisson, pour tout le monde.! 
     
    
   
   
    
     L’année suivante, cependant, le maquereau se fait beaucoup 
     
     plus rare. Les pêcheurs de Rustico expliquent cette diminution par 
     
     la prolifération des casiers de homards sur les fonds de pêche à 
     
     Le marché principal du maquereau se trouve du côté des États-Unis. 
     
     On le vend habituellement salé mais déjà, en 1886, on en expédie 
     
     sur glace jusqu’à Boston!f?. 
     
    
   
   
    
     Le hareng est un poisson pêché surtout au printemps. Les 
     
     pêcheurs s’en servent comme appât pour la pêche au maquereau, à 
     
     la morue et au homard ainsi que pour la consommation domestique. 
     
     Il est généralement salé. 
     
    
   
   
    
     Le commerce des huîtres prend à cette époque une place assez 
     
     considérable dans les produits exportés de l’île, dont la construction 
     
     du chemin de fer favorise l’expansion. Miscouche est un des prin- 
     
     cipaux centres d’exportation. D’après un correspondant au Moniteur 
     
     Acadien en 1884, trois entrepreneurs de l’endroit exportent de gran- 
     
     des quantités d’huîtres à Montréal et à Québec. Il s’agit de Gilbert 
     
     DesRoches (baptisé le «Roi des huîtres»), Honoré V. DesRoches 
     
     et Jean S. Gaudet!5® 
     
    
   
   
    
     La morue commune et la morue barbue constituent d’autres 
     
     espèces non négligeables pour les pêcheurs et les exportateurs du 
     
    
   
   
    
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