public Prince of Wales, engage un Acadien comme principal, soit 
     
     Joseph-Octave Arsenault (à ne pas confondre avec son oncle, l’ho- 
     
     norable Joseph-Octave Arsenault). En 1892, tout en gardant son 
     
     poste à l’École modèle, il est nommé premier inspecteur franco- 
     
     phone des écoles acadiennes. Il est également chargé de l’ensei- 
     
     gnement du français au collège!®. Ces nominations découlent d’un 
     
     mémoire présenté au Bureau d’ Éducation par les curés de Tignish 
     
     et de Rustico, les prêtres écossais Dugald MacDonald et Ronald 
     
     MacDonald. Dans leur mémoire ils demandent un meilleur système 
     
     d’éducation française pour les Acadiens!! 
     
    
   
   
    
     Les Acadiens sont très heureux de ces nominations, surtout celle 
     
     concernant l’inspection de leurs écoles. Jusque-là, cette fonction 
     
     était confiée à des inspecteurs anglophones, peu instruits dans la 
     
     langue française. Dorénavant, l’inspecteur des écoles acadiennes 
     
     peut entretenir de meilleurs rapports avec le personnel enseignant 
     
     acadien, les élèves et les parents. Il est désormais possible de surveil- 
     
     ler la qualité de l’enseignement du français et de mieux promouvoir 
     
     l'instruction au sein des communautés acadiennes. Joseph-Octave 
     
     Arsenault n’occupe le poste que pendant neuf ans mais cette fonc- 
     
    
   
   
    
     tion, qui revient toujours à un Acadien, sera maintenue jusqu’en 
     
     19722. 
     
    
   
   
    
     À ces progrès viennent s'ajouter la fondation de L’Impartial par 
     
     l’instituteur Gilbert Buote et la mise sur pied de l’Association des 
     
     instituteurs acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard. 
     
    
   
   
    
     L'Association des instituteurs acadiens 
     
    
   
   
    
     Lorsqu'il commence la publication de son journal, Gilbert Buote 
     
     ne délaisse pas pour autant son poste de directeur de l’École gram- 
     
     maire de Tignish. La question de l’instruction des siens le préoccupe 
     
     donc beaucoup, notamment l’enseignement du français. Après avoir 
     
     découvert que les instituteurs acadiens n’ont pas été invités au congrès 
     
     pédagogique de Kensington, il suggère à l’inspecteur Arsenault, 
     
     dans son éditorial du 3 août 1893, de réunir les instituteurs acadiens 
     
     dans un congrès spécial afin de discuter «les principaux points qu’il 
     
     importe de prendre en considération pour le meilleur avancement 
     
     de l’éducation française dans nos écoles!? 
     
    
   
   
    
     L'idée est accueillie très favorablement par l’inspecteur qui invite 
     
     aussitôt les personnes intéressées de se réunir à Charlottetown le 27 
     
     septembre 1893. Au cours de cette réunion, l’Association des insti- 
     
     tuteurs acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard est fondée dans le but 
     
    
   
   
    
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