Étudiants, professeurs et visiteurs au cours d’été de 1938 au Couvent de Miscouche.

La formation française des maîtres destinés aux écoles acadiennes laisse beaucoup à désirer. C’est le moindre des soucis du Bureau d'Education. La plupart du temps la qualité de l’enseignement dépend entièrement des efforts et des initiatives personnels des instituteurs qui ont à coeur l’amélioration de l’enseignement de la langue maternelle“. Le professeur Blanchard explique la situation de la façon suivante dans sa conférence à Québec en 1937 :

Toutes nos écoles, à l’exception des trois couvents de Tignish, Miscouche, et Rustico (tous sous la direction des Soeurs de la Congrégation de Notre- Dame de Montréal), sont dirigées par des instituteurs et des institutrices laïques munis de brevets de l’École Normale de Charlottetown. Leur entraînement pédagogique aussi bien que leur formation linguistique laisse beaucoup à désirer. Les instituteurs et institutrices acadiens doivent suivre exactement le même cours que les candidats de langue anglaise. Il est vrai que chez nous tous les instituteurs et institutrices, sans exception, doivent avoir suivi des

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