Le rédacteur de L’Impartial se réjouit de la formation de ces clubs qui, selon lui, peuvent beaucoup contribuer à la formation des jeunes hommes :

On ne saurait trop encourager les sociétés qui s’organisent depuis quelque temps sous forme de clubs de débats dans plusieurs de nos centres français. C’est certainement un des meilleurs moyens que puissent adopter nos jeunes gens pour s’accoutumer à adresser la parole, en public, aussi bien que pour acquérir beaucoup d’informations utiles qui peuvent être mises à profit dans les occupations ordinaires de chaque jour.

Les sujets abordés dans ces débats sont très variés et souvent bien instructifs :

— Laquelle a le plus d’influence : la richesse ou l’éducation?

— Quelle est la meilleure manière de votation : par bulletin ou par votation publique?

— Quel pays offre les meilleures chances de succès pour un jeune homme, le Canada ou les États-Unis?

— Lequel cause plus de torts au public ou à la société : le vendeur de boisson ou l’ivrogne?

— Quelle est la meilleure forme de gouvernement : la monarchie ou la répu- blique?“?

Certains de ces clubs ne survivent pas longtemps. Mais, après une brève interruption de leurs activités, ils réapparaissent au début du XX° siècle pour fonctionner pendant quelques années encore.

De nouveaux clubs de fermiers, mis sur pied dans les localités acadiennes à la fin du XIX® siècle, constituent un excellent foyer d'éducation pour les agriculteurs. Les gens se rencontrent réguliè- rement surtout pour s’instruire dans le domaine agricole. Nous examinerons ces clubs plus attentivement dans la section consacrée à l’agriculture.

Toujours au tournant du siècle, de véritables cours du soir sont organisés à quelques reprises dans certains districts scolaires acadiens. Ce sont les jeunes hommes qui les fréquentent. L’inspecteur des écoles acadiennes note l’existence de ces cours dans ses rapports annuels de 1898 et de 1928“.

Dans le domaine de l’éducation des adultes, le mouvement le plus important à voir le jour à l’île est celui des cercles d’études. Fondé en 1936 pendant la crise économique, ce mouvement est basé

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