établies et, plus tard, la Confrérie du Saint-Rosaire et la Société du Saint-Nom de Jésus, cette dernière réservée aux hommes, appa- raissent dans le diocèse. En général, ces organisations visent à l’édu- cation morale et à la promotion du culte. Le nombre de ces sociétés dans une paroisse dépend du zèle du curé et de la présence d’un couvent.

D’autres organisations catholiques voient le jour après 1920, telles que le Catholic Women’ s League dont le premier chapitre dans l’île est fondé à Charlottetown en 1921. Cette organisation s’inté- resse à l’éducation catholique, à la famille et à l’oecuménisme*?. Le mouvement se répand bientôt dans plusieurs paroisses de la province, dont certaines à forte proportion acadienne. Cette orga- nisation fonctionne en anglais seulement.

Vers 1936, le curé de Baie-Egmont, le Père F.-X. Gallant, demande à ses paroissiennes enrôlées dans l’organisation du Women's Institute, patronnée par le ministère de l’Agriculture, de se former en une société catholique-française sous le vocable «Dames du Sanc- tuaire»®. Les Acadiennes répondent à l’appel de leur curé et l’or- ganisation est mise sur pied au niveau paroissial avec un chapitre dans presque chaque district scolaire, remplaçant dans la plupart des cas le Women's Institute. Après quelques années, les dames de Mont-Carmel adhèrent à cette nouvelle société. Cet organisme joue à la fois le rôle du Catholic Women’ s League et du Women's Insti- tute, mais ses activités se déroulent en français. Mme Madeleine Gallant, une des membres fondatrices, décrit les oeuvres des Dames du Sanctuaire :

Vous pouvez bien vous demander le pourquoi de l’organisation des Dames du Sanctuaire. Il est évident que dans les paroisses il n’y a pas de couvents, les religieuses ne sont pas disponibles pour s’occuper des soins du sanctuaire et de l’autel. Notre société est donc appelée à combler ce vide. Elle veille à l’entretien du linge d’autel, achète des ornements et des fleurs et voit au nettoyage de l’église. Aussi, comme le font les instituts des dames, nous aidons à l’entretien et à l’achat des meubles de nos écoles.

Au temps de Noël, nous envoyons des vêtements et des jouets aux orphelins de l’orphelinat diocésain ; [...] Nous souscrivons à toutes les campagnes qui ont pour but d’aider des oeuvres méritantes.$!

Ajoutons que l’ordre du jour de ces réunions mensuelles comprend une partie instructive portant sur des sujets religieux.

C’est au cours des années 30 que les Acadiennes de la paroisse

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