acadienne ne sont pas de langue maternelle française! *%. Vingt ans plus tard le taux s’élève à 28 pour cent!°?.

Les causes de cette situation sont nombreuses. Parmi les plus importantes, il faut mentionner le dossier de l’éducation française. S’il est exact que les Acadiens reçoivent certains privilèges du Bureau d'Education leur permettant d’inclure un peu plus de français dans le programme d’enseignement, en fin de compte, les concessions du Bureau se résument à peu de choses. En fait, l’enseignement du français langue maternelle ne peut se faire que comme enseignement supplémentaire non obligatoire. Ainsi, dans les écoles acadiennes, le programme d’études se trouve beaucoup plus chargé que celui des écoles anglaises. D’autre part, le Bureau d'Education ne prend aucune mesure pour donner une formation adaptée aux instituteurs et institutrices des écoles acadiennes. Il en remet l’entière respon- sabilité entre les mains des Acadiens, sans pour autant les pourvoir des ressources et des instruments nécessaires pour accomplir cette tâche.

D’autres problèmes très graves empirent la situation des écoles acadiennes. D’un côté, devant la pénurie d’instituteurs franco- phones, certaines écoles se voient obligées d’avoir recours aux services d’enseignants anglophones avec une connaissance faible ou nulle de la langue française. D’un autre côté, plusieurs districts scolaires sont mixtes, de sorte que l’élève acadien est immergé dans un environnement scolaire où la langue anglaise domine et où souvent aucun enseignement français n’est donné. Ajoutons encore que dans les villes de Charlottetown et de Summerside, où la population acadienne augmente continuellement, en raison de l’urbanisation grandissante, les écoliers acadiens n’ont accès à aucune éducation française.

Enfin, dans un milieu où la langue et la culture françaises sont peu valorisées en dehors du milieu familial, beaucoup d’Acadiens se désintéressent plus ou moins de l’éducation française. Malgré tous leurs efforts, les chefs de file ne reçoivent pas toujours l’appui nécessaire pour corriger cette situation.

La Seconde Guerre mondiale marque une étape importante dans l’évolution économique, sociale et politique du Canada en général, et de l’Ile-du-Prince-Edouard en particulier. La paix revenue, la société canadienne connaît une évolution fort rapide. Le dévelop- pement de la technologie et des communications contribue à trans- former de fond en comble la vie traditionnelle des Canadiens.

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