pommes de terre 25% bétail 21% porc 16% produits laitiers 14% autres cultures 12% autres 9% volaille et oeufs 3% 100% L'agriculture demeure la principale industrie de l’île. Bien que le nombre de fermiers ait considérablement diminué depuis le début du siècle, la production a quand même augmenté en raison de la modernisation et de la commercialisation de l’industrie. Une exploi- tation agricole moyenne est aujourd’hui une entreprise assez complexe. Elle exige d'énormes capitaux, une gestion profession- nelle, et bien sûr, un agriculteur bien formé. D’autre part, une foule de lois et règlements contrôlent la qualité et même la quantité des produits. Le fermier acadien au sein de l’évolution La plupart des fermiers acadiens sont incapables de suivre le rythme de ces grands changements. Leurs petites fermes mal drai- nées et le manque de capitaux et d’instruction ne facilitent pas la modernisation de leurs exploitations. En outre, la jeunesse semble se désintéresser de plus en plus de cette activité traditionnelle peu rentable. Même les organisations agricoles, si vivantes pendant les premières décennies du siècle, perdent de leur élan. Cela s’explique, apparemment, par un manque de chefs compétents pour les diriger. s Face à cette situation alarmante, la Société Saint-Thomas d'Aquin, sous le leadership de l’agronome J.-Edmond Arsenault, met sur pied un comité d’agriculture en 1944. Faute de ressources, ce comité n’a pas longue vie. Cependant il atteint d’importants succès dont le plus marquant est l’obtention de bourses offertes par l’Ecole d'Agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, avec l’appui finan- cier des gouvernements de l’île et du Québec. Ces bourses permet- tent à une vingtaine de fils de fermiers de suivre un cours moyen d’agriculture, entre les années 1945 et 1961°. Un des buts du Comité est de stimuler l’intérêt de la jeunesse pour la profession agricole. Les ministères provincial et fédéral de l’Agriculture travaillent déjà en ce sens en aidant l’organisation de cercles de jeunes éleveurs. Puisque les communautés acadiennes s’y 228