Le quai et l’usine de la Coopérative des pêcheurs l’Acadienne Ltée, Abram-Village. Georges Arsenault.

s’expatrier à l’extérieur de la province après la saison de pêche afin de trouver une autre source de revenu. Notons cependant que cette période de chômage n’est pas morte du point de vue des tâches à accomplir. Pendant l’automne et l’hiver, les pêcheurs s’affairent à une variété de travaux. Ils fabriquent ou réparent leurs agrès de pêche, font des travaux d’entretien sur leurs propriétés, coupent leur propre bois de chauffage, font du travail communautaire ou encore suivent des cours de recyclage. Quant aux femmes, qui constituent une partie importante de la main-d’oeuvre des usines d’apprêtage, la période de chômage n’est pas de tout repos. En fait, le plus souvent elles reprennent à temps plein les travaux ménagers, elles s’adonnent à l’artisanat, font du travail communautaire ou encore certaines d’entre elles suivent des cours de formation dans divers domaines. Il faut souligner que depuis les années 60, surtout, le salaire et l’assurance-chômage perçus par les ouvrières d’usines constituent un apport important au budget familial.

De même que les agriculteurs, les pêcheurs sont considérable- ment affectés par le Plan de développement de la province. Diverses mesures sont prises pour à la fois éviter l’épuisement des stocks, augmenter le revenu des pêcheurs et moderniser l’industrie. Les programmes sont donc mis en vigueur pour limiter le nombre de

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