l’écrit cette année-là, l’inspecteur François-E. Doiron :
La nomination d’un préposé aux présences scolaires et l'instauration du régime des allocations familiales, constituent, à mon avis, un progrès vers le bien de l’éducation dans cette province. Il est agréable de noter la nette amélio- ration que ce nouveau système a produite en ce qui a trait à l’assiduité des élèves dans les écoles de mon territoire. En effet, certaines écoles sont main- tenant tellement bondées d’écoliers qu’elles arrivent difficilement à tous les recevoir. Il y a quand même toujours des enfants d’âge scolaire qui ne fréquen- tent pas l’école et qui essayent de circonvenir le préposé aux présences scolaires. Mais avec le temps, je crois que les enfants s’habitueront à fréquenter régu- lièrement la classe lorsqu'ils se rendront compte qu’il ne leur est plus possible de s’absenter sans subir de pénalité, comme par le passé.??
En 1947, le gouvernement de l’île inaugure un programme de subventions destiné à la rénovation et à la construction d’écoles*°. Les districts scolaires accueillent ce programme avec enthousiasme. Dans toute la province, les contribuables profitent de cette aide gouvernementale pour améliorer leurs vieilles écoles ou pour en construire de nouvelles.
Depuis le début du siècle, les administrateurs de l'Éducation publique songeaient à un programme de consolidation des petites écoles rurales, car ils espéraient mettre fin au piètre rendement scolaire issu de la situation où un seul instituteur devait enseigner entre douze et cinquante élèves, répartis de la première à la dixième année. Dans de telles conditions, il était difficile d’offrir un ensei- gnement varié et de bonne qualité aux enfants de la province.
En 1958, l’administration provinciale fait un premier pas impor- tant dans le domaine de la consolidation. La Législature adopte un projet de loi qui ouvre la voie à l’établissement d’écoles régionales au niveau secondaire, soit de la neuvième à la douzième année. Cette législation encourage les petits districts scolaires contigus à collaborer à l’établissement d’écoles secondaires. En vertu de cette loi, de nombreux high schools régionaux sont créés d’un bout à l’autre de l’île. C’est en 1965 que l’on entreprend la consolidation des écoles élémentaires*!.
Nous avons déjà vu les changements que le «Plan de dévelop- pement de l’Ile-du-Prince-Edouard» de 1969 apporte dans le domaine économique. Ce plan prévoit aussi une restructuration majeure du système d’éducation. Les objectifs du Plan à cet égard visent à améliorer la qualité de l’enseignement, à doubler le pourcentage des élèves qui finissent leur douzième année et, en général, à donner à
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