dement à la loi scolaire donne accès à l’éducation en français là où le nombre d’écoliers de langue maternelle française le justifie.
La Société Saint-Thomas d’Aquin fait partie de quelques orga- nisations d’envergure régionale ou nationale qui oeuvrent dans les mêmes domaines. Sa participation à ces organisations lui assure les ressources, la stimulation et l’appui si nécessaires. Au niveau régio- nal, il s’agit surtout de la Société nationale des Acadiens. Au niveau national, il s’agit de la Fédération des francophones hors Québec et de la Fédération culturelle des Canadiens français.
Les années 70 marquent un regain extraordinaire de vie au sein de la communauté acadienne de l’Île-du-Prince-Édouard. Néan- moins le processus d’anglicisation et d’assimilation culturelle, amorcé voilà plus d’un siècle, continue à se poursuivre. Plus de 50 pour cent des Acadiens insulaires sont aujourd’hui unilingues anglais. Plusieurs communautés acadiennes sont presque totalement anglo- phones. La langue anglaise s’infiltre dans de plus en plus de foyers — même dans la région Évangéline, la région acadienne la plus homogène et où la vitalité de la tradition française est la plus forte.
Comme dans le passé, le maintien de la vie française à l” Île- du-Prince-Édouard s’annonce difficile. Cependant, beaucoup de gens demeurent optimistes et conservent toujours la volonté de vivre en Acadiens français dans leur île, leur coin du pays. Il ne s’agit pas toutefois pour eux de vouloir vivre en marge de la société, mais au contraire de contribuer à la province et au pays dans le respect de leur histoire, de leur culture et de leur langue.
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