PRÉFACE

À leur retour de l'expulsion de 1755- 1763, les Acadiens des provinces de l’At- lantique ont connu plus d’un siècle d’iso- lement. Pour la plupart d’entre eux, la seule voie de communication avec le monde extérieur était la mer.

Mais, malgré les épreuves passées et les difficultés du temps, ces Acadiens, en bons vivants, savaient s'amuser et pro- Jiter de toutes les occasions pour fêter. Ces occasions se présentaient tout le long de l'année, avec des temps forts de Noël aux jours gras. Des traditions aujourd'hui disparues ou en train de disparaitre dans la trépidation de la vie moderne accom- pagnaient chaque fête comme Noël, le der- nier et le premier jours de l'an, les Rois, la Chandeleur, la Saint-Valentin, les jours gras, la mi-carême, Pâques et ainsi de suite. Elles remontaient à l’ancienne Acadie française et la plupart, aux régions de France d'où venaient nos ancêtres. Adaptées avec le temps aux con- ditions de la vie d'ici, elles avaient aussi évolué avec des variantes intéressantes d'une région à l’autre et même d’un village à l’autre.

Certes, il existait déjà des descriptions sommaires de ces traditions dans quel-