France le jour de la Chandeleur. Des quêtes, plus ou moins semblables à celle présentement à l'étude, étaient autrefois nombreuses et courantes autant en France qu’au Québec, en Louisiane et dans cer- taines régions francophones du Nouveau- Brunswick, pour ne nommer que ces quel- ques endroits. Il suffit ici de rappeler la Guignolée du jour de l’An, la quête du Mar- di gras, de la mi-carême, et celle du matin de Pâques où, en France surtout, les en- fants quêtaient des oeufs de porte en porte. Au cours de mon étude, j'évoquerai cer- tains éléments de ces collectes afin de les comparer à des composantes de celle de la Chandeleur.

Il nous est permis de croire qu’en Acadie la quête de la Chandeleur date d’une épo- que assez lointaine. Malheureusement, les documents font véritablement défaut au point que les témoignages dont nous dispo- sons ne nous ramènent qu'à la fin du XIXe siècle8. Le journal L'Impartial de Tignish publiait en 1904 le compte rendu d’une fête de la Chandeleur observée à Abram- Village. Selon le correspondant, cette coutume était fort ancienne:

8. La plus vieille informatrice de l'I.-P.-E. à nous renseigner

sur la quête de la Chandeleur est née en 1871. Il s’agit de Mme Marie Gaudet-DesRoches de Miscouche interviewée

par Antonine Maillet en 1966. A.F. coll. Antonine Maillet, enreg. 123.

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