pres besoins, devaient dépendre de la charité de leurs concitoyens.
La quête de la Chandeleur profitait alors à ces personnes. Ces bénéficiaires étaient donc les familles de veuves, celles où la maladie empêchait le père de travailler, souvent les familles de pêcheurs et parfois les grandes maisonnées où le gagne-pain du chef ne suffisait pas à nourrir tous les membres. Les vieillards sans enfants n'étaient pas, non plus, oubliés.
La vie était effectivement difficile pour beaucoup de gens, surtout pour ceux qui ne cultivaient pas la terre, tel le cas d’un grand nombre de pêcheurs. Ces derniers dépendaient presque uniquement du reve- nu de la pêche pour subsister. La plupart du temps leur profit net était négligeable, voire nul. L’endettement était presque un genre de vie pour ces habitués de la mer.
Il y eut un temps, pas tellement éloigné d’ailleurs, où le régime alimentaire pen- dant l'hiver, chez une certaine classe de gens, consistait principalement de pom- mes de terre, de hareng salé, de pain et de mélasse. Un quart ou deux de ce hareng devaient leur suffire pour tout l’hiver. Cer- taines familles en mangeaient deux ou
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