qu'un qu'aviont… bès, il emportait une pochée de farine ou une pochée de patates, tu sais, quelques morceaux de Dire Bès, ça tenait la vie ces affaires- à. Les vivres recueillies par les quêteurs de la Chandeleur étaient donc divisées selon les besoins des familles désignées. Comme de raison, l’on prenait en considération la grandeur de chaque famille et la quantité de provisions qu'ils avaient en réserve. Dans la paroisse de Baie-Egmont, un comité de bienfaisance fut organisé vers 1921 par le Père F.X. Gallant. À l'approche de la Chandeleur, les membres de ce comi- té s’empressaient de se renseigner sur la situation des pauvres afin d’en aviser les exécutants de la quête. Augustin Arse- nault se souvient clairement de cela: Quand le Père Gallant a venu par icitte, il avait organisé une comité qu'ils ap- peliont la comité des pauvres. En sûre- ment, mon défunt père en était un, pis quelqu'un icitte et là dans la paroisse, tant par district. Le village en avait plusieurs. Bès asteur, des fois ce comité-là allait voir ces gens-là, comment ce qu'était leur 15. Ibid., enreg. 732. 27