blable. Voici ce qu’en dit l’ethnologue Ar- nold Van Gennep: Les procédés ruraux de déguisement sont simples: la figure, on se contente de la noircir avec du cirage ou de la suie; quant au costume, on échange des vête- ments selon le sexe, les hommes se met- tent surtout de longues chemises de femme, celle-ci s’affublant de pantalons et de vestes retournées;…22 Le chef était par contre presque toujours vêtu de façon à le distinguer de ses suivants. À Saint-Chrysostome, affirme Stanley Arsenault, il était toujours habillé un peu plus chic que ses copains. S'il ne possédait rien de distinctif, on lui passait le plus beau casque qu’on pouvait trouver parmi les membres de la troupe23. D’après une photo prise à Mont-Carmel vers 1930 (voir photo page 18), le capitaine est endi- manché. En fait, il porte un grand chapeau noir, une chemise blanche, un noeud papillon et un lourd manteau foncé. À Abram-Village, d'après André Gallant, an- cien quêteur, le chef était nippé de guenilles déchirées en franges, lui donnant l’allure d’être habillé à la mode indienne?4. 22. Arnold Van Gennep, op cit., p. 883. 23. Coll. G.A., enreg. 1236. 24. Ibid., ms. 135. 39