neur dans la pièce de la maison où le festin avait lieu32. Que cette quête qui suivait les combats de coq eût lieu en France pendant les jours gras, cela ne diminue en rien la possibilité qu'elle soit à l’ origine de celle de la Chan- deleur. À mon avis, il est bien possible qu’il y ait eu, à un moment donné, un transfert de date qui aurait rapporté à la Chandeleur une coutume qui se pratiquait traditionel- lement pendant les festivités qui précé- daient le Carême. Il est à souligner que ce transfert aurait pu être facilité par le fait que le jour de la Chandeleur, le 2 février, tombe périodiquement en plein jours gras. Parlons maintenant des autres acces- soires dont devaient se munir les quêteurs de la Chandeleur à l’Ile-du-Prince- Edouard. Pour le transport, il fallait prévoir au moins un traîneau. On se servait habi- 32. Arthur LeBlanc, La Chandeleur chez les Acadiens de l'Ile du Cap Breton, p. 42. 33. Il faut noter de plus que là où s’observait la quête de la Chandeleur en Acadie, on ne faisait pas de quête pendant les jours gras. D'autre part, dans les régions du nord du Nouveau-Brunswick où la quête de la Chandeleur était in- connue, on y quêtait à Mardi Gras tout comme on le faisait chez les Québécois et chez les Acadiens de la Louisiane. Pour la Louisiane voir Jean-Claude Dupont, Héritage d'Acadie, Montréal, Leméac, 1977, pp. 290-299. 47