tuellement d’une grande traine à bois, traîneau sans boîte qui servait au halage du bois. De quelques planches on y cons- truisait cependant une boîte pour y déposer les produits de la quête. Le nom- bre de traîneaux dépendait bien sûr du nombre de quémandeurs et de la quantité d'aliments qu’on pensait recueillir. André Gallant se souvient qu’à Abram-Village le cortège comptait souvent trois traîneaux: “Il y avait une traîne c'était pour le manger qu'on avait: de la farine, des patates, des navots, du gru, du pain, toutes sortes de choses, tu sais. Pis les deux autres traînes, c'était tous les gars34.” Il fallait aussi trouver des récipients tels sacs, barils, cruches et boîtes. Une couple de couver- tures épaisses s’avéraient parfois néces- saires pour protéger les aliments du froid. Les chevaux devaient aussi être préser- vés des éléments. On les recouvrait donc de couvertures retenues en place par les harnais, comme me l’a décrit John Gallant: Ils mettiont une couverte sur un cheval pis ils preniont pas la peine de la ôter. Tu arrivais à une maison, tu laissais la cou- verte sur ton cheval. Quand tu la mettais, 34. Coll. G.A., ms. no 135. 48