teurs s’équipaient de cloches, de borgos et de tout autre instrument pouvant servir à faire du bruit pour annoncer leur présence, lorsqu'ils se déplaçaient de maison en mai- son.
Une bonne cruche de bière était de tradi- tion chez les coureux. Il était effectivement difficile de s’en passer. Une cruche de deux gallons s’avérait parfois insuffisante pour désaltérer une telle bande de gaillards, car l’appétissante bière-maison servait autant à réchauffer le sang qu’à aviver les esprits. Ainsi se dégéênaient les timides et s’ani- maient davantage les plus audacieux.
Enfin, on s’assurait qu’au moins un des quêteurs apportât un harmonica qui, com- me nous le verrons plus loin, servait ordi- nairement à égayer les démonstrations que les fêtards exécutaient chez leurs nom- breux hôtes.
Le déroulement
Les quêteurs s’attroupaient tôt l’après- midi à un endroit désigné d'avance. À Saint-Chrysostome c'était le magasin général qui était le lieu de rassemblement. Ici les gars se costumaient et se mettaient
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