quête par laquelle on invitait les gens à fournir à la Chandeleur. Il sera question plus loin de différentes versions de ce refrain. Par après, s’il y avait des musi- ciens parmi les quêteurs ou les hôtes, c'était l’occasion d’un peu de musique, d’un peu de danse. Laissons à Augustin Gallant de Cap-Egmont, et à Augustin Ar- senault d’Abram-Village, deux vétérans quêteurs, de nous décrire ces rites popu- laires: J'allions aux maisons pis là c'est lui (le chef) qui cognait à la porte avec la canne. Ils nous rouvriont la porte fe je rentrions pis je faisions le tour en dansant. Je ra- mandions. Ça disait dans la chanson: ‘Va dans ton quart, Tu m'emporteras du lard; Va dans ton grenier, Tu m'empor- teras d'la farine.….”, ces affaires-là. Pis c'est comme ça la chanson allait.41 Des fois ils chantiont des petites chan- sons pis ils faisiont quelques bêtises à la maison. Ils jouiont de la mouth organ, d'autres qui dansiont pis. Oh! ils aviont de la fun! C'était une après-midi de fun toujours pour la jeunesse.42 Au dire de Frank F. Arsenault, cette démonstration des quêteurs ‘‘charmait le 41. Coll. G.A., enreg. 669. 42. Ibid., enreg. 732. 54