au Cap-Breton, contient le même type d’onomatopée:

Ah! Ah! tana ouich' ténaga, Ouich’ ka!

Ah! Ah! tana, ouich' ténaga, Ouich' kal56

Et dans une version du Petit moine qui mignonnait, recueillie dans l’Ile-du- Prince-Edouard, l'expression de la ouich- tan-lure revient dans chaque couplet:

Ah! nous avions un moine

À l'amour il vivait

Il s'en va voir la belle

Qui sur son lit, duttant délalure

Qui sur son lit de la ouich-tan-lure, Qui sur son lit des belles amourettes, Qui sur son lit pleurait.57

Les dixième et douzième vers de la ver- sion Perry contiennent des mots français reconnaissables. Escou’ est du verbe escouer, c’est-à-dire ‘‘secouer’’, et le subs- tantif braillant est synonyme de ‘‘guenille’”.

La version recueillie à Rustico-sud de Mlle Antoinette Gallant, plutôt différente 56. Père Anselme Chiasson et Père Daniel Boudreau, Chan-

sons d'Acadie, 2e série, Moncton, Les Éditions des

Aboiteaux, 1945, p. 27. 57. Coll. G.A., enreg. 134.

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