Cette chanson devait comprendre plus d’un couplet car une deuxième version nous introduit quatre nouveaux vers. Ces derniers sont très riches en pensée; ils constituent, pourrait-on dire, une maxime populaire: C'est Poquemouche et la vieille Babienne Qui voulont bien s’y marier. Après qu'ils ont ‘té mariés Ils aviont pu rien à manger. Si c’est par leur négligence Ils en seront punis d'avance, Si c’est par leur pauvreté Ils en seront récompensés.65 Les quatre premiers vers de cette composi- tion ressemblent de près au premier cou- plet de la chanson folklorique, Noces du pinson et de l’alouette. L'auteur s’en est sans doute inspiré, y empruntant proba- blement aussi la mélodie. Voici le premier couplet de cet air traditionnel, tel que me l’a chanté Mme Léah Maddix: C'est le poisson et l’alouette Ils vouliont se marier, Quand qu'il’ ont té mariés Il aviont rien z-à manger.66 65. Ibid., enreg. 59. Inf. Mme Agnès Arsenault, St-Gilbert, L.-P.-E. 66. Ibid., enreg. 284. 73