Dans la paroisse de Bloomfield, les témoignages recueillis laissent croire que la quête a été pratiquée peut-être même jusqu'à la fin des années 10. Dans cette région les coureux étaient, de mémoire, peu nombreux; seulement deux ou trois jeunes faisaient la tournée88. Prospère Ar- senault nous rappelle que c'était des Fran- çais qui pratiquaient cette coutume. ‘‘Au- jourd’hui, ajoute Monsieur Arsenault, les Français de la paroisse de Bloomfield, ils auraient honte de faire ça. Ils sont si anglifiés qu'il y en a d’eux qui ont honte de parler français. Ils enseignent pas le français à leurs enfants, mêmement les maîtresses d’école89,'’

La tradition était aussi connue à Miscouche, mais comme à Bloomfield, elle fut délaissée probablement avant 1920°%0.

Dans la grande paroisse de Tignish, la quête fut pratiquée dans certains secteurs, tels Saint-Félix, jusqu’à la fin des années 20 au moins?l, Dans le village même de Tignish, ainsi que dans les environs, on se souvient que le dernier à observer la

88. S.S.T.A., coll. Evéline Poirier. Inf. Mme Urbain Pineau.

89. S.S.T.A., coll. Albin Arsenault.

90. Coll. G.A., Inf. Ben DesRoches, Miscouche.

91. Ibid., ms. 234. Inf. Henri Arsenault. Ms. 231. Inf. Hector Richard.