miliales et l’assurance-chômage. Toutes ces initiatives sociales aidèrent grande- ment à améliorer le bien-être des gens de l'Ile. Ajoutons de plus qu'à partir des années 30, de nombreux mouvements co- opératifs furent organisés au sein des com- munautés. Ces associations réussirent merveilleusement bien à redresser l’économie de plus d’un village insulaire. Mentionnons entre autres les coopératives de pêcheurs, les caisses populaires et les magasins de consommation.

Mais la venue de temps meilleurs ne serait pas le seul facteur qui ait contribué à la mort de la tradition. La deuxième grande guerre mondiale y fut pour quelque chose. Pendant les années 30, période de récession économique, les villages s'étaient remplis de jeunesses, sans tra- vail, surtout pendant la saison morte. Il leur était inutile d’émigrer aux États-Unis ou ailleurs, comme on l'avait fait aupara- vant, car les perspectives d'emploi n'étaient pas meilleures à l’étranger que dans leurs propres patelins. Mais la déclaration de la seconde guerre mondiale, en 1939, bouleversa de fond en comble cette situation. Dans l’espace de quelques années, les paroisses furent vidées de leurs jeunes, les gardiens des traditions, celle de

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