Georges Arsenault, qui nous présente cette con- tribution à l'histoire de l'homme de l'Ile-du-Prince- Edouard, eut pour maîtres deux folkloristes renommés. Au Centre d'études acadiennes de l'Université de Moncton, le père Anselme Chiasson l'initia à la recher- che sur le terrain et lui fournit les données nécessaires à l'identification historique des versions relevées auprès des informateurs. À l'Université Laval, un autre spécialiste de la chanson folklorique, Conrad Laforte, allait faire bénéficier Georges Arsenault de connais- sances reposant sur plus de trente ans de recherches dans le domaine de la chanson traditionnelle française, européenne et canadienne.
Ce travail a d'abord le mérite d'avoir consigné, par l'écrit et le relevé musical, des faits de culture qui al- laient bientôt sombrer dans l'oubli. La plupart des bar- des populaires qui ont retransmis cette geste acadien- ne ont un âge avancé; nous sommes redevables à Georges Arsenault de les avoir écoutés et de nous livrer aujourd'hui une partie de leurs traditions orales et musicales.
Cet ouvrage scientifique ajoute un autre chapitre à la connaissance de la culture populaire acadienne. Souhaitons que l'autèur nous fasse bientôt part du ré- sultat de ses recherches ethnologiques à l'Ile-du- Prince-Edouard sur les contes populaires, récits sur lesquels il enquête depuis déjà quelques années.
J.-C. Dupont
Centre d'études sur la langue, les arts et les traditions populaires (CELAT) Université Laval, Québec