Offrons-nous tous à lui. Père et mère et parents, Priez Dieu pour vos enfants. Adieu donc nos bien-aimés, Ceux qui sont peinés
De les voir(e) décédés.
5. Sur la deuxième heure du jour La berge marchait toujours. Elle prit sa bordée Craignant toujours d'abimer. Ils disiont tous les trois: «Grand Dieu! pardonnez-nous, Sainte Vierge Marie Je crois donc j'allons périr. » Le gouvernaille a manqué Et la berge a verse.’
Il arrive aussi que le pathétique se présente sous la forme de prosopopée. L'auteur se transpose, pour ainsi dire, dans la peau de son personnage et tente d'exprimer les pensées de celui-ci à l'heure de sa mort. En voici un exemple tiré de Joachim Arsenault :
3. Mon Dieu! quel triste sort, C'est dans la mer se voir, Aucune main secourable Ne venait le secourir. Il fait un grand soupir, Dit: «Jésus et Marie, Puisque c'est dans ces bas lieux Je rends mon âme à Dieu.
4. Ô toi, cruelle mort, Tu m'affliges bien alors. Donnez-moi donc le temps De recevoir les sacrements, C'était là mon désir Avant de mourir. Puisque c'est ma destinée, Ô de moi ayez pitié, Faites que je puisse, grand Dieu, De m'envoler vers les cieux.
7. AF, coll. J.-Thomas LeBlanc. ms. n° 773.
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