journaux de leur époque. Ces notices étaient autrefois rédigées en termes émotifs comme le démontre bien l'exemple suivant tiré de la livraison du 5 février 1889 du Moniteur acadien :
À St. Jacques, Egmont Bay, I.P.E., le 23 janvier, apres six jours d'atroces souffrances, mais suppor- tées avec une grande patience et une résignation vraiment chrétienne, et munie de les [sic] secours de notre sainte religion catholique [décedait] Marie Ber- nard, épouse chérie de M. Isidore M. Gallant, à l'âge de 54 ans. Elle laisse pour pleurer sur sa tombe, un époux tendrement aimé, plusieurs enfants et un grand nombre de parents et amis qui la regretteront longtemps.
Les funérailles ont eu lieu à l'Eglise de St-Jacques le 25 janvier au milieu d'un grand nombre de person- nes qui désiraient témoigner par leur présence leur estime pour la défunte.
Elle appartenait à la Société de la Ste Famille de St-Jacques. R.I.P.26
L'influence de ce style journalistique est assez évi-
dente dans le texte de Adèle Doucette, tout comme dans celui de Jean Arsenault. Les couplets finals de cette dernière complainte en font foi:
Elle supporta sa maladie avec une grande résignation. Elle eut le bonheur de mourir fortifiée par les sacrements. Sa pauvre mère qui est pres d'elle, ses sœurs et puis ses (frères) aussi, Ils se sont tous mis en prières | bre que son àme fut en Paradis. |
Ils assistèrent aux funérailles avec une grande affliction,
IIS prièrent pour son âme avec grande dévotion.
26. Le Moniteur acadien, 5 février 1889, p. 3.
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