plus importants de l’histoire de la paroisse de Baie- Egmont, voire même de l’histoire des Acadiens de toute la province. Comme le dégagera l'étude compa- rée, ce document a été transmis de bouche à oreille pendant plus d’un siècle et demi sans que les faits relatés en soient beaucoup déformés.

Quatre versions ont été recueillies jusqu'à présent. La première fut notée à une date probablement an- térieure à 1924, alors que la dernière fut recueillie en 1971. Voici la liste de ces versions:

A.

Île-du-Prince-Édouard (non localisée). CCECT, coll. pere Pierre-Paul Arsenault, ms. 83 et 92. «Le départ de Malpèque >». Informateur inconnu. Texte recueilli vers 19242. 13 couplets.

l.-P.-E., Prince, Baie-Egmont, Abram-Village. Coll. Georges Arsenault, enreg. 20. n'importe quelle condition que nous soyons.] Chantée par Madame Emmanuel Gallant, née Madeleine Ber- nard, 73 ans, en mai 1971. Chanson apprise de sa mère à Saint-Chrysostome. Baie-Egmont. 9 couplets.

l.-P.-E., Prince, Baie-Egmont, Saint-Chrysosto- me. AF, coll. J.-T. LeBlanc, ms. 965. «Première année que j'ons venu ici.» Texte fourni vers 1939 par Madame André Arsenault, née Léonide Ar- senault (1899-1967). Un couplet.

.-P.-E., Prince, Mont-Carmel. AF, coll. Luc La- courcière, enreg. 3356. [La première année que nous sommes ici.] Chantée par Madame Lucien Arsenault, née Marie-Louise Arsenault, le 27 juillet 1957. 5 couplets.*

2. Marius Barbeau, Romancero du Canada, p. 184. Le père

Arsenault, folkloriste amateur, a recueilli 131 chansons chez les Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard lorsqu'il était curé de la paroisse de Mont-Carmel. Une première tranche de sa col- lection fut communiquée à Marius Barbeau en 1924.

3. Dans la suite de ce chapitre, nous nous référerons à ces ver- sions en donnant entre parenthèses la lettre que chacune por- te dans cette liste.