lon. Enfin, un certain nombre s'étaient probable- ment cachés dans les bois de l'Île.

Vers 1761, les Acadiens commencèrent à se reins- taller d'une façon permanente a Malpèque**. Monsei- gneur Octave Plessis, évêque de Québec, écrivait après sa visite pastorale à l'Île en 1812: «La plupart [Acadiens] abandonnèrent leurs terres pendant deux trois ans, d'autres y revinrent seulement après la paix de 1763, d'autres enfin s'étant fixés ailleurs, ou- blièrent leur ancienne patrie et n'y reparurent plus... 0 » Ceux qui revenaient à l'Ile devaient prêter le serment d'allégeance à la Couronne anglaise pour pouvoir y rester 1. Un recensement effectue par Alexandre Mor- ris en 1768 dénombre quarante-cinq Acadiens à Mal- peque ?2.

En 1763, par le traité de Paris, l'île Saint-Jean devint officiellement territoire britannique. L'Andgle- terre décida alors qu'il fallait coloniser sa nouvelle acquisition. Ce fut en 1765 que le capitaine Samuel Holland, mandate par le roi George Ill, arpenta et di- visa l'île en soixante-sept lots ou cantons, chacun contenant environ 20 000 acres%3. Par la suite, les «Commissioners of Trade and Plantations» se char- gerent de distribuer les terres de l’île à des individus. La plupart des lots furent adjugés à des marchands, a des fonctionnaires de marque, à des politiciens émi- nents et à des vétérans qui s'étaient distingués dans la marine et dans l’armée34.

Peu des concessionnaires originaux se sont pré- occupés de leurs acquisitions qu'ils étaient tenus de

27. Blanchard, The Acadians of Prince Edward Island..., p. 51.

28. ld., Rustico Une paroisse acadienne de l'Ile-du-Prince- Edouard, p. 23.

29: 1DiId:;*pr°25,

30. Mgr Octave Plessis, «Voyage de 1812», Le Foyer Canadien, Quebec, 1865, p. 195.

31. Blanchard, Rustico, p. 25.

32. Ibid.

33. Bolger, op. cit., pp. 35-36.

34. 1bid., p. 41.

101