On dit que leurs voisins leur causent des ennuis, tant au spirituel qu'au temporel. »
Le père Pierre-Paul Arsenault parle également de ces «mauvais gens» dans sa brève histoire de la paroisse de Mont-Carmel:
C'était en 1812, près de Malpèque, à une place nommée La Fleur, vivaient plusieurs Acadiens, mais les mauvais traitements que leur faisait endurer le Major Compton, joints à la malice et aux insultes des colons anglais, les forcèrent d'abandonner leurs terres et chercher ailleurs une place, éloignée de ces tracassiers et plus en rapport avec leur vie pai- sible.
Au nombre de ces persécuteurs il y en avait un nommé «Green», qui à cause de ses cruautés fut surnommé «Chien Green. » 52
Le major Compton dont fait mention le père Ar- senault était Thomas Compton, fils du colonel Harry Compton*1. Quant au nommé «Green », il est question soit de Daniel Green, un loyaliste qui fut parmi les premiers anglophones à s'établir dans le lot 17°2, soit de Samuel Green qui vint de l'Angleterre s'établir vers 1806 sur les terres du colonel Compton à l'in- vitation de ce dernier 53.
Les deux derniers vers du premier couplet intro- duisent en quelque sorte les deux couplets qui sui- vent. On y aborde le sujet des redevances que doivent payer les Acadiens aux propriétaires anglais. Les
49. «Lettre de l'abbé Angus Bernard MacEachern, de Charlotte- town, à Monseigneur Plessis», le 22 octobre 1813. AAQ, série 310, C.N. 1:46. Traduction de l’auteur.
0. Père Pierre-Paul Arsenault, Premier Centenaire de la paroisse de Mont-Carmel, lle-du-Prince-Edouard, 1812-1912, Moncton Imprimerie de l'Évangéline, 1912, p. 7.
51. Compton, «The First Settlers of St. Eleanors ». He
92. Illustrated Historical Atlas of the... p. 12.
53. Robert A. Rankin, Down at the Shore: A Social History of
Summerside, Prince Edward Island (1710-1910), un manuscrit en voie de publication, p. 23.
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