gef. Par contre, toutes les versions québécoises si- tuent le meurtre en Acadie.

au Placide Vigneau de Havre-Saint-Pierre, mit par ecrit cette complainte vers 1908. Il fut d'ailleurs le pre- mier a le faire. Originaire des îles de la Madeleine. il déménagea sur la Côte Nord en 18582. || tenait cette chanson de sa mère et d'Eusèbe LeBlanc. Il l’intitule «Complainte de Pinquin ou Paincan ». II s’agit, note-t-il. «d'un individu de l’île St Jean (Prince Édouard) qui tua sa femme Madeleine Chanet où Genet au commence- ment du XIX°® siecle, aux environs de 1800 à 1810». Et il ajoute: «Deux de mes grandes tantes [sic] pater- nelles, Henriette et Marie Cormier étaient cousines de cette femme 0.»

La version provenant des iles de la Madeleine por- te également le titre «Complainte de Pinquin». Elle nous fut communiquée en 1975 par Avila Leblanc de Gros-Cap (version Y). Il nous écrivait: «La complainte de Pinquin est très ancienne aux Îles. J'ai apris [sic] par des vieillards qu'elle faisais [sic] allusion au pre- mier meurtre acadien et ceci se passa à l'ile StJean...'»

Le titre de la complainte varie d'une version à une autre. La plupart du temps l'incipit du texte sert de ti- tre. Seules la version des îles de la Madeleine et celle de la Côte Nord portent le titre «Complainte de Pin- quin ». Mais pourquoi ce titre lorsque le mot «Pinquin » n'apparaît pas dans le texte? Pour résoudre ce pro- blème, référons-nous à une note généalogique que

8. AF, coll. R. Bouthillier-V. Labrie, enreg. 1690 (version R). Il serait intéressant de tracer la généalogie de cet Olivier Hache car il est possible qu'il ait une filiation à Xavier Gallant. Re- marquons que les familles Gallant et Haché sont d'une même souche. Les descendants des frères de Xavier qui étaient éta- blis dans le Nouveau-Brunswick portent aujourd'hui le nom de Haché. (Voir père Patrice Gallant, op. cit., pp. 72 et Suiv)

9. Rapport des Archives du Québec, Québec, ministère des Af- faires culturelles, 1968, t. 46, p. XIV.

10. Note accompagnant la version X. 11. Lettre d'Avila Leblanc, Gros-Cap, îles de la Madeleine, à Georges Arsenault, le 27 septembre 1975.

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