Les vers 39 et 40, connus de six versions, font état de cet épisode. Ces deux vers dans la version Vigneau (X) et Leblanc (Y) sont semblables, et les faits qu'ils véhiculent se rapprochent de beaucoup du contenu du témoignage cité ci-dessus. Voici ce que révèle la ver- sion de Placide Vigneau:

On a mis sur des planches, hélas ce pauvre corps Pour faire voir au coupable l'horreur de son tort. (X)

La version d'Avila Leblanc, variant un peu, termine le vers 36 par: «l'horreur de la mort» (Y).

À l'endroit de ces vers, les versions recueillies au Nouveau-Brunswick diffèrent des deux versions men- tionnées. Celles-ci (versions H,l,J,0) prétendent que le corps de la morte fut amené à la maison pour faire la leçon aux enfants:

Il ont pris le cadavre, l'emportent à la maison C'est pour servir d'exemple à ses petits enfants. (|)

Cet énoncé nous paraît inconcevable et nous voulons croire qu'il s’agit d'un apport au texte plus ou moins récent.

Les deux prochains vers (vers 41 et 42) sont pro- pres à quelques versions du Nord-est du Nouveau- Brunswick. Ils mettent encore en scène les enfants du meurtrier :

Ces enfants tout en larmes n'osirent point l’appro- [cher En disant quel malheur qui nous est arrivé! (1)

Quant à la version de Madame Joseph Richard de Tignish, elle contient les vers 39 et 41:

«Al est su’ les planches, al’ est toute ensanglée Ses pauvres petits enfants voulont pas la r'garder. (D)

Vers 43 à 46

La version de Joseph-E. Maillet est la seule qui contient les vers 43 et 44. || y est question d’un inter- rogatoire qu'aurait subi Xavier:

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