Maintenant, ils ont creusé. || y en a d'eux, c'était des 
     
     femmes et puis leur frère. C'était madame Gilbert 
     
     DesRoches et puis sa sœur. Elle s'appelait Sophique, 
     
     Sophie, et puis Césarine était sa sœur. Et puis leur 
     
     frère, … c'était Manuel, je pense... Ils ont été creuser. 
     
     Les trous, moi, cinquante ans passés ou quarante 
     
     ans passés — j'ai pas été là voilà il y a des années — 
     
     mais les trous étaient là. Mon père me disait, puis 
     
     d’autres vieux disaient: «C'est ici qu'ils avont creusé 
     
     pour le trésor à Xavier, au vieux Xavier, c'est ici.» 
     
     Puis il y a des trous... il y a peut-être bien quatre 
     
     ou cinq trous. Je peux pas m'en souvenir comment 
     
     ce qu'il y en a. Mais quand qu'ils avont arrivé au 
     
     chemin, ici là, le bord ici de «Midwest Sales and 
     
    
   
   
    
     Services »…, là ils avont creusé. Ils avont venu à une 
     
     grosse roche et puis le lendemain — la roche était 
     
     trop grosse — ils auriont quelqu'un pour ôter la 
     
    
   
   
    
     roche. Ça fait ils s'en ont été et puis le lendemain ils 
     
     ont été là puis la roche avait disparu. Ça fait ils ont 
     
     creusé encore et puis un gros chien qu'a venu alen- 
     
     tour le soir, puis il faisait tout le tour qu'ils avaient 
     
     creusé puis il jappait, il jappait, le chien jappait. 
     
     Ça fait ils avont eu peur, ils avont dit: «C'est endia- 
     
     blé ça, le diable est alentour d'ici, mais on va laisser 
     
     Ça. » 
     
    

    
     Ça fait ils avont laissé le trou, ils avont jamais été 
     
     alentour. Mais quelqu'un a été là — c'était dange- 
     
     reux — puis ils avont rempli le trou et puis le trésor a 
     
     jamais été trouvé. Ils disent que le trésor est là, que 
     
     Xavier avait un trésor parce qu'il avait voyagé une 
     
     tape. Et c'est de l'or, des louis d’or.131 
     
    
   
   
    
     Ainsi se termine ce long chapitre consacré à l’étu- 
     
     de du meurtre de Madeleine Doucet par son mari, 
     
     Xavier Gallant. Le récit de ce drame s’avère bien con- 
     
     servé dans la littérature orale, surtout par le truche- 
     
     ment de la complainte, Le meurtrier de sa femme. 
     
     Cette chanson a été relativement bien répandue au 
     
     cours du dernier siècle et demi, ayant été recueillie de- 
     
     puis l’Île-du-Prince-Édouard jusqu'à la Côte Nord qué- 
     
    
   
   
    
     131. Coll. Georges Arsenault, enreg. 1208. 
     
    
   
   
    
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