Dans la berge du curé. C'était le dix de juin Pensiont pas à leur fin,

En pêchant du poisson, Disiont qu'ils se réjouissont. Ils avont été trompes

C'est pour l'éternité.

La nuit commencée,

Le mauvais temps élevée,

La pluie et le vent

Epeuraient ces chers enfants. Le mouillage a cassé,

La berge a bien marché,

Elle était bien conduite

C'est par Jésus et Marie. Voyez comme ces navigateurs Pensiont à leur malheur.

Dans notre misère

Pensions à notre devoir.

Le Dieu de bonté

Que nous avons offensé, Offrons-nous tous à lui. Père et mère et parents, Priez Dieu pour vos enfants. Adieu donc nos biens-aimés, Ceux qui sont peinés

De les voir(e) décédés.

Sur la deuxième heure du jour La berge marchait toujours. Elle prit sa bordée

Craignant toujours d'abimer. Ils disiont tous les trois: «Grand Dieu! pardonnez-nous, Sainte Vierge Marie

Je crois donc j'allons périr.» Le gouvernaille a manqué

Et la berge a verse.

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