Sur un jeune homme d'Egmont-Baie. Son nom je vais vous nommer, C'est Joachim Arsenault,
Fils de Maxime Arsenault.
Ô Dieu! quel triste sort
Pour toute sa parenté
De le voir noye.
C'était dans l’année
Mil huit cent quatre-vingt-dix-sept, Par un bon lundi
Qui se trouvait le vingt et un de juin, Il s'en est allé
Au large comme de coutume,
Le temps était bien beau
Et le vent était bien doux.
C'est en pèchant le homard
À la mer est tombé.
Mon Dieu! quel triste sort,
C'est dans la mer se voir. Aucune main secourable
Ne venait le secourir.
Il fait un grand soupir,
Dit: «Jésus et Marie,
Puisque c'est dans ces bas lieux Je rends mon âme à Dieu.
Ô toi cruelle mort,
Tu m'affliges bien alors. Donnez-moi donc le temps
De recevoir les sacrements, C'était la mon désir
Avant de mourir.
Puisque c’est ma destinée,
Ô de moi ayez pitié,
Faites que je puisse, grand Dieu, De m'envoler vers les cieux.
Le temps est venu, C'est aujourd'hui qu'il faut partir. Je suis venu à toi
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