LÉAH MADDIX, LA COMPOSEUSE 69 9. Quand ils avont arrivé sus José, 11. Quand Léah a arrivé, Ils étiont toutes essouflées. Elle était toute essouflée. Ils regardiont de toutes les bords La sueur y coulait dans l’échine, Voir si ça venait bien encore, Comme si on avait vidé LE une chopine. ÉD NOUS GE QU'IRCIERTAnd EEMDS. 2 Quand ils ont trouvé le clayan. 10. Margaret a arrivé la première, Elle a laissé les peureuses en arrière. Quand ils s’avont vues toutes seules Ils osiont pu rouvrir la gueule. Quand qu’Léah allait pour parler, Kate y disait de se boucher. C’est regrettable que Léah ait eu ce trou de mémoire, si proche de la fin de la chanson. Déçue, elle m'avoua qu'elle avait oublié les autres couplets de sa composition qui datait, en 1976, de plus de 30 ans. On peut se demander ce qu’elle racontait dans les autres vers. Je doute qu'elle ait identifié la personne qui leur avait donné cette frousse, même si elle soupçonnait son amie Aldona. D'ailleurs, Léah se référait à cette chanson comme Za Peur d’Aldona. De dire Roséline Maddix, jamais elles n’ont pu prouver que c'était elle. Aldona elle- même m'a assuré en 1990 qu’elle n’en avait pas été l'auteure : «Moi, j'avais bien trop peur pour aller dans les chemins le soir. C’était une notrté! Il y avait pas de c/airté dehors, il y avait rien. C'était quelque façon de gars qu'était déguisé.» Aldona faisait généralement partie de ces petites rencontres de femmes, bien qu'elle n’était pas chez Agno Maddix ce soir-là. Pleine d'entrain, elle était divertissante comme sa mère, «la Petite Julie». Chez la petite Julie Aldona, mariée à Amand Gallant, était originaire du village voisin d'Urbainville, qu’on appelle aussi le Portage. Son père était décédé mais sa mère, Julie Arsenault, y demeurait toujours. Elle vivait avec ses trois fils, Alvre, Sylvère et Théodore, et sa fille Léonore. C'était des gens très accueillants, chez qui on était sûr de bien s'amuser, d'autant plus que c'était une famille qui aimait la musique.