82 PAR UN DIMANCHE AU SOIR 11. Si vous désirez de savoir 12. Celle qui a fait cette chanson-là Le nom de ce jeune enfant-là, Engage toutes pour ce jeune enfant, Son nom était Francis Arsenault, Dire un Pater et un Avé Fils de la défunte Yvonne et Willie Arsenault. Pour que son âme soit pardonnée. (bis)!7 Francis Arsenault étant seul lorsqu'il s’est noyé, aucun détail de l'accident n’est connu. l'hebdomadaire Za Voix acadiennearapporté la disparition du jeune homme dans sa livraison du 28 juillet 1976. Il faisait état des recherches menées pour le retrouver : Francis Arsenault, fils de M. William Arsenault et [de] feue Yvonne Arsenault, n’est pas revenu d’une randonnée en bateau à moteur vendredi soir dernier. Un porte-parole du détachement de Summerside de la Gendarmerie royale du Canada a déclaré qu’un avion Buffalo et deux hélicoptères du Service de Recherche et Sauvetage aérien n'avaient pas réussi à localiser le jeune homme de dix-neuf ans lors de recherches effectuées vendredi soir et samedi au courant de la journée. Toujours selon le même porte-parole, des plongeurs faisaient des recherches sous- marines dimanche alors que des pêcheurs scrutaient les bords du détroit pour des indications quelconques. Comme le raconte la complainte, le corps de Francis n’a été retrouvé qu’une semaine après l’accident, rejeté sur le rivage par la mer. Il a été découvert par deux hommes du village, Victorin Arsenault et Tanton Landry. On a aussitôt averti le père Éloi Arsenault, vicaire de la paroisse voisine, mais natif du village, de venir bénir le corps. Il était accompagné d’un séminariste, Albin Arsenault, cousin de la victime. C’est lui, en visite chez Léah peu de temps après l'événement, qui lui a fourni plusieurs renseignements à propos de Francis et de sa mort tragique. Il lui racontait comment ce jeune homme était un type joyeux et aimable, qu'il avait été proche de sa mère et qu’elle lui avait beaucoup manqué. Léah a composé sa chanson peu de temps après la visite d’Albin. Elle me l’a chantée au mois de novembre suivant, soit quatre mois après la noyade. À ce moment-là, elle ne l’avait fait entendre qu’à la famille de sa fille Florence ainsi qu’à Albin Arsenault. Elle a bien voulu que je l’enregistre, mais à condition de ne pas la faire écouter à qui que ce soit avant qu’elle en obtienne la permission du père de Francis. Elle m’apprenait par la même occasion qu’elle avait procédé de la