LÉAH MADDIX, LA COMPOSEUSE 97

trouvé le plus comique, c’est cette affiche qu'on avait posée au cabinet sur laquelle était écrit : «toilette acadienne». C'était pour taquiner Hélène qui souvent leur faisait de petits discours sur la culture acadienne et la langue française.

Léah enchaîne en rappelant l’époque ses amis vivaient à Urbainville dans leur maison située au bout d’une longue allée. Une soirée, en semaine, Hélène, en compagnie d’une voisine et d’une institutrice qu'elle hébergeait, était prise dans une longue conversa- tion qui lui a fait perdre la notion du temps. Comme d'habitude, Jos s'était couché tôt, car il devait se lever de bonne heure pour aller travailler en ville. «Je me réveille à 12 heures en nuit, raconte-:t-il. Je croyais que c'était le matin. J'écoutais, ça parlait encore dans la cuisine. Je m'ai levé, j'ai été à la porte. J'ai dit : “Le déjeuner est-il paré?”» Cela mit fin assez rapidement à la conversation des femmes, et Hélène retrouva aussitôt son mari au lit pour la nuit. Six heures allaient vite sonner!

Enfin, la dernière anecdote raconte la fois Hélène s’est fait écraser le petit doigt en jouant aux cartes! Elle était allée veiller chez Raymond et Marguerite Gallant de Wellington avec sa belle-sœur Corinne Arsenault, sœur de Marguerite. Dans un moment d’excita- tion, Raymond a joué sa carte en cognant fort sur la table. Le petit doigt d'Hélène s’est trouvé sous son poing et s’est fait aplatir. Heureusement, aucun os n’a été fracturé, mais le mal était grand et Hélène s’est même rendue chez le médecin.