98 PAR UN DIMANCHE AU SOIR Hélène et Jos J.=108 À - viez- vous en-ten-du par -ler Que Hé-lène et timbre : Les Cartes. ——— 4 ————— Jos é-tiont dé-mé-na- gés. C'é-tait trist dans Mont- Car - mel Quand ils a- vont eu la nou - velle. Is se 1. Aviez-vous entendu parler Que Hélène et Jos étiont déménagés? C'était triste dans Mont-Carmel Quand ils avont eu la nouvelle. Ils se faisiont tant aimer, Ils allont donc être manqués. 2. Hélène se croyait trop âgée Pour travailler pour le curé. Quand qu’elle a de quoi dans l’idée, C’est malaisé de y changer. C’est ben mieux la laisser faire Pis nous mêler de nos affaires. 3. À Wellington, quand qu’ils ont arrivé, Là, j'vous dis que c'était lively. Ils aviont assez de compagnie, Ils ne pouviont pas travailler. Mais ils ont travaillé assez, À cette heure c’est le temps de se reposer. 4. Le curé vient les visiter Parce qu’il les a bien manqués. Il aurait si aimé ça S’ils aviont donc pu rester là; Mais à cette heure qu'ils sont en allés, Il faudra bien s’en passer. 5. L'autre jour il y a demandé : «Hélène, me ferais-tu des pâtés?» Elle a dit : «Oui, en vérité, Des pâtés je t’en ferai, Et j'en ferai assez Jusqu’temps les Fêtes soyont passées.» fai- siont tant ai- mer, 10. Ils al - lont donc êtr' man- qués. Ah! c’est dans le cours de l’été Qu'’Hélène et Jos ont été se promener. Quand qu'ils avont arrivé, Une petite toilette avait été placée. Et je vous dis ça valait la peine Parce que c’était une toilette acadienne. Quand ils étiont dans la grande allée, Une femme qu'avait venu veiller. Quand douze heures a arrivé, Elle parlait pas de s’en aller. C’est là que Jos s’a excité, Il a dit : «Hélène, fais à déjeuner.» Mais Hélène a répondu : «Pauvre Jos, tu es foutu. Si tu crois j’vas faire à déjeuner Quand nous avons pas encore couché. Va-t'en faire une tasse de thé Tandis que je louterai mes souliers.» Et l’autre soir ça jouait aux cartes, Et Hélène a perdu son jack. Et c’est Raymond qui s’a excité, Un doigt il a manqué y casser. Mais elle avait la motte à rire Et on ne pouvait pas rien dire. Et quand qu'elle a été en allée Elle a mis à se lamenter. Et son Jos y a répondu : «C'’est-il de ma faute si tu t'as battue? T'avais beau rester à la maison, Tu m'’aurais broché des chaussons.»