LÉAH MADDIX, LA CONTEUSE 157

Ah! oui, c’est ici bien sûr, c’est elle ici, tu sais.

Elle a montré sa cendrillouse.

Ah! bien, elle ressemblait pas ça.

Bien, c'était elle, c'était elle, c'est son soulier.

Essayez-lui le soulier.

Elle a essayé le soulier. Ça fitait pas. Elle a chacoté les talons, bien Ça fitait pas encore. Bientôt, il a dit :

]l y en aurait pas une autre ici?

La femme a dit :

Ah! sors donc ici qu’il te voie.

Et quand qu'elle a sorti, elle avait toutes ses belles hardes sur elle, il l'a grimpée dans ses bras puis il a dit :

C'est celle-là que je veux!?.

Jack et Siméon

De tous les contes que Léah m'a racontés, celui-ci, /ack et Siméon, est le plus long. Il dure neuf minutes, ce qui n’est pas tellement long comparativement aux récits de certains conteurs qui pouvaient durer une bonne demi-heure, parfois bien davantage.

Jack et Siméonest un conte très amusant, et la version que Léah m'a donnée est tout simplement savoureuse. On ne s’ennuie pas d'écouter Léah raconter les méchants tours que l’astucieux petit Jack fait subir à son frère. Encore ici, il s’agit d’un conte très populaire et fort répandu dans le monde. Il a tellement gagné la faveur populaire qu'il a maintes fois été publié au cours des siècles. La plus ancienne

version écrite que l’on connaît date du X* siècle. Elle est intégrée à un poème latin intitulé Unibos?.

Jack et Siméon

Une fois de même, c'était un homme et une femme. Ils aviont deux garçons. I]

y en avait un qui s'appelait Jack, puis l’autre s’appelait Siméon. Puis les petits Jack, c'est toujours plus cute que les autres.

Ça fait, quand que le père a pris malade, puis il a mouri, il a appelé ses enfants, puis il a dit :

- Siméon, toi, je te donne tout mon bien. Jack, toi, tu as toujours été le favorisé à La mère, je te donne une vieille jument blanche, c'est tout.

La femme était pas trop contente, c'était Siméon qu'avait tout.

e fait, quand qu'il a été enterré, Jack a été tuer sa vieille jument blanche. Siméon à Ai :