164 PAR UN DIMANCHE AU SOIR 
     
    
   
   
    
     Le Jonc volé 
     
    
   
   
    
     Une fois de même, c'était un roi. Et puis il avait une fille. Par une belle journée, 
     
    
   
   
    
     son jonc a été volé. Le monsieur qui l'avait volé, il aurait bien voulu se faire payer 
     
     de quelque façon, par elle. 
     
    
   
   
    
     Ça fait, il a passé dans le chemin puis il s’a mis dans l’échine — moi, je dirai, il a 
     
     mis des grosses lettres — c'était écrit : «Je suis un devineux.» Le roi voit passer ça dans 
     
     le chemin. Il dit : 
     
    

    
     — Un devineux! Bien, mon doux! On pourrait peut-être deviner où est-ce qu'est 
     
     le jonc de ma fille. 
     
    

    
     Ça fait, il a été lui parler. 
     
    

    
     Puis le devineux a dit (bien, il voulait pas faire mine de rien, tu sais) il a dit : 
     
    

    
     — Je crois bien que je pourrais bien essayer. J'ai pas coutume de me tromper, mais 
     
     ça me prendrait du temps. 
     
    

    
     C'était pour savoir comment ce qu’il allait arranger ça. 
     
    

    
     Le roi a dit : 
     
    

    
     — Tu peux prendre ton temps. Tu as en belle à venir ici, puis je te donnerai une 
     
     belle chambre, puis tu vas rester là. 
     
    
   
   
    
     Ça fait, il a été là. Ils lui donniont le meilleur qu’il y avait à manger. La première 
     
     journée, quand qu'il a eu fini de manger, les valets ont été là puis ils ont dit : 
     
    

    
     — En voilà un de pris, puis il est bien pris! 
     
    

    
     Il a cru que c’était lui; il a eu peur assez parce qu’il pensait qu’ils s’en méfiont de 
     
     lui. Toujours bien, le lendemain, ça s’a encore fait pareil. Ils ont fait ça la troisième 
     
     journée. Il a pensé, il est temps que je me décide. 
     
    

    
     Ils aviont des dindes dehors. Il a été dehors, puis il a pris le jonc, puis il l’a laissé 
     
     aller. Puis les dindes mangiont, ils mangjont, puis ils avont avalé le jonc. Il s’en a 
     
     retourné, puis il a soupé. 
     
    
   
   
    
     Le lendemain, le roi a dit : 
     
     — Commences-tu à avoir une idée? 
     
    
   
   
    
     Il a dit : 
     
    

    
     — Oui, puis je crois que j'ai une bonne idée. Votre dinde-là, il a montré lequel, je 
     
     suis sûr si vous tuez ce dinde-là que la bague est la. 
     
    

    
     — Ah! ce dinde-là est une grosse valeur, c’est quasiment impossible! 
     
    

    
     — Bien, si vous voulez le jonc... 
     
    

    
     — Bien sûr, le jonc vaut assez de quoi. Je pense qu’on va prendre une chance de 
     
    
   
   
    
     le tuer. 
     
     Ils l’avont tué, puis quand qu’ils avont rouvri l’avaloir, le jonc était là. Ça fait, ils 
     
    
   
   
    
     avont donné un gros montant à ce monsieur-ici qu'avait déja volé le jonc. Puis il était 
     
     bien riche?*! 
     
    
   
   
    
     Conte qualiconte 
     
    
   
   
    
     Comme toute bonne conteuse, Léah avait dans son répertoire 
     
     des contes très brefs qu’elle pouvait dire aux enfants pour mettre fin