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1645-1654 ; à La Hève, 1632-1652 ; à Canseau et même jusqu’au Nipisiguit (Bathurst) 1648-1655 (1). Là aussi, ils s’occupaient probablement d'éducation : un historien qui a étudié tout spé- cialement l’œuvre des pères capucins en Acadie, fait remar- quer que ces religieux «entrèrent volontiers dans les idées manifestées par la Cour de civiliser les sauvages et de les franciser par l'éducation. Les chefs des colonies françaises en Acadie étaient convaincus que le meilleur moyen de s'attacher les Indiens était de gagner d’abord les enfants, persuadés qu'ils étaient que les parents indiens « recevront beaucoup mieux l'instruction de leurs enfants que de toute autre per- sonne » (2). On peut même affirmer que leurs efforts dans ce sens furent couronnés d’un succès qui contraste avec les” échecs subis ailleurs » (3) : les capucins avaient aussi, au XVILe siècle, des missions dans l'Amérique du Sud.
La Hève, premier siège de la colonie, avait conservé quel- ques familles métisses. Nicholas Denys, l'un des compagnons de Razilly, en reçut en fief les côtes du golfe Saint-Laurent, de Canseau jusqu’à la baie des Chaleurs ; il établit des colons surtout à Nipisiguit, à Miscou et à Canseau. Le 30 janvier 1654, le roi félicitait le colonisateur Denys « lequel depuis neuf ou dix ans en ça a utilement employé tous ses soins à la conver- sion des sauvages. et contribué de son possible à l'entretien de plusieurs ecclésiastiques religieux pour l'instruction des enfants desdits sauvages » (4). Ces religieux n'étaient autres que les jésuites revenus en Acadie depuis 1632. Le fort situé à l'embouchure de la rivière Saint-Jean avait groupé, outre
(1) Lenhart, vol. 27, n° 3 et vol. 28, nv 1. (2) Bibl. Nat. Man. fr. N. Acgq. 9281, f. 104. (3) « L’Acadie. Ses missionnaires. »
(4) Denys. I, p. 61.