ET ce à 3 É | RE quelques colons français de Poutrincourt la plupart célibatai- res, des Français mécontents du gouvernement ferme de d’Aul- nay. D'autre part, quand le jésuite Dreuillette visita l'Acadie en 1646, il trouva sur les bords du Kennehec, une petite colo- nie de capucins « qui y avait un hospice. Ces religieux avaient encore une maison à Pentagoët » (1). Ils s’adonnaient, ajoute le jésuite, aux soins de l'âme et du corps des colons et des indigènes, comme le faisaient leurs frères au Canada français. Ne peut-on pas alors légitimement supposer que cet hospice avait quelque ressemblance avec le séminaire de Port-Royal ? Cette supposition expliquerait l'expression employée par Richelieu, qui, dans sa lettre de donation aux pères capucins, parle «des séminaires des capucins » (2). III. — L’Acadie passe aux Anglais. L'avenir de l’Acadie s’annonçait donc paisible, et le pro- grès de la civilisation et de l’éducation y était continu. Mais le même glas qui, en 1650, annonçait aux colons la mort accidentelle de leur gouverneur présageait des jours plus sombres, qui devaient finalement amener la ruine de toute la colonie. D’Aulnay mort, ses créanciers se jettent sur ses riches magasins. Les bons pères capucins défendent énergiquement les droits de la veuve et de ses enfants. Par arrêté du 6 décem- bre 1652, le roi sanctionnait l’arrangement survenu entre le gardien des droits de d’Aulnay, le sieur de Lafosse, désigné par lui, et le comte de Vendôme, son oncle : « Son Altesse s'oblige à équiper des navires et à les charger de toutes choses nécessaires pour l'entretien de la maison de Madame d’Aulnay (1) Charlevoix, I. 280. (2) Bibl. Nat. Mss. fr. S. 3705. 4