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même sa pendule. Il eut au moins la consolation de voir les enfants assidus à l’école. « Au cours de la semaine, les enfants qui vivaient au fort ou dans le voisinage, fréquen- taient régulièrement l'école que surveillait toujours l'abbé Geoffroy » (1). :
Le brillant succès du jeune abbé, l'influence considérable que son mérite et ses services lui valaient sur les Acadiens, auraient dû lui attirer la sympathie, sinon le secours des officiers français de la garnison. Cependant, certains de ces fonctionnaires, payés directement par Versailles, se désinté- ressaient complètement de la colonie, dont le développement était le moindre de leurs soucis. Aussi, tout en consacrant presque tout son temps « à la surveillance de l'instruction de la jeunesse et de ses travaux de construction » (2), dût-il supporter patiemment leurs vexations et leurs calomnies jusqu'à la chute de Port-Royal, en 1690. Le fort, mal défendu par des soldats indisciplinés et des chefs incapables, se rendit. À la prière du gouverneur, Ménéval, le grand vicaire Petit négocia la capitulation et obtint des conditions très favo- rables. Maîtres du fort, les vainqueurs violèrent leurs pro- messes, firent prisonniers le gouverneur, le grand vicaire et les soldats ; « le presbytère, la maison d'école et un nombre considérable d’autres maisons furent également pillés » (3). Geoffroy, absent dans une mission voisine, espérait encore malgré tant de ruines. Il se remit à ses écoles mais, l'année suivante, deux corsaires anglais brûülèrent l’église et la maison de communauté. La santé du jeune curé, déjà ébranlée par
(1) Casgrain (2), p. 71. (2) Casgrain (2), p. 67. (3) Journal of the.expedition from Boston against Port-Royal.
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