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pèrent activement des écoles, et ils eurent l’honneur d’avoir l’un des leurs immortalisé par Longfellow, sous les traits du Père Félicien (1). En 1703, le récollet Patrice René fit construire une nouvelle école à Port-Royal (2) ; de cette école sont probablement sortis les deux premiers prêtres acadiens (3).

Dans sa longue tournée pastorale de 1686, Mgr. de Saint- Vallier ne se contenta pas d'admirer les progrès de Port- Royal, il visita d’autres missions acadiennes, prospères aussi, mais dont nous savons assez peu de chose : Miramichi, Restigouche, Chedaïk, l’île Saint-Jean, Cap Breton et Cheda- bouctou. Il constate avec plaisir que les sauvages y sont « doux et bien élevés ». À Canseau, « pêche sédentaire établie depuis deux ans par une Compagnie particulière de France », il trouve une colonie de cinquante Français et remarque que les missionnaires, « deux Pères Pénitents de la Province de Normandie, ont grand don d’instruire » (4). S'agit-il de l’ins- truction religieuse ou profane ? Si l’évêque veut ici féliciter le prédicateur, c’est l'unique fois qu'il le fait dans son journal de voyage ; au contraire, à Port-Royal, il note avec un intérêt visible tout ce qui se rapporte à l’école ou au couvent. D'ailleurs, il semble plus facile de remarquer pendant une courte visite dans une mission, les progrès des enfants à

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(1) Longfellow. Evangeline.

(2) Lauvrière, I, p. 189.

(3) Bernardin de Gannes de Falaise, né à Port-Royal, récollet, ordonné prêtre le 24 septembre 1729 et élu supérieur provincial de son ordre à Québec en 1741 ; mort le 24 décembre 1775. Son frère René, prêtre séculier, ordonné le 31 octobre 1731, nommé curé de Sainte-Anne de Beaupré en 1733, quitta le Canada en 1743 pour la France où il mourut. Ces deux premiers prêtres acadiens n’ont fait aucun ministère en Acadie. (Tonguay, p. 94 et 96.)

(4) Bibl. Nat. Man. Fr. Nouv. Acq. 9273 f. 103.

M Le.