PS MRRE

l’école que le degré d'instruction que les paroissiens reçoivent à l’église. Avant l’arrivée des pères pénitents, Canseau était desservie par les Jésuites et les Capucins.

Jusqu’aux environs de l’année 1675, les ie français se groupaient autour de la métropole, dont la population augmentait rapidement. Différentes circonstances déplacèrent le centre populeux de l’Acadie : les terres plus fertiles du fonds de la Baie Française attiraient les jeunes colons ; d’ailleurs la vallée de Port-Royal se faisait trop étroite pour ce groupe prolifique. Incapables de résister aux attaques réitérées des Anglais, les gouverneurs transportèrent à l’em- bouchure du Saint-Jean, plus facile à défendre, le siège du gouvernement qui y resta de 1690 à 1700. Ainsi, tandis que Port-Royal perdait en importance, se formaient et se déve- loppaient les villages célèbres des Mines (Grande Prée) et de Beaubassin. Québec se hâta d’y envoyer des missionnaires qui, comme dans tout le reste de l’Acadie, se firent un devoir d'y élever une école à côté de l’église. « Qu'ils fussent régu- liers ou séculiers, à quelque ordre ou congrégation qu'ils appartinssent, ces pasteurs religieux n'étaient pas pour leurs ouailles de simples directeurs de conscience : ils furent aussi des instructeurs dans les écoles » (1). Un sulpicien, Claude Trouvé, curé de Beaubassin de 1686 à 1690 (2), avait reçu ordre de son supérieur général de fonder un séminaire en Acadie, dès que les circonstances le lui permettraient : ce projet, nous l’avons vu, ne se réalisa pas, mais tout porte à croire qu'il faut attribuer à l'abbé Trouvé la construction d’une école que nous découvrons plus tard dans cette

(1) Lauvrière. I, p. 189. (2) L’Acadie. Ses missionnaires. P. 41.