paroisse. Le village des Mines eut aussi son école et dès à la fin du dix-septième siècle (1), donc quelques années après sa fondation. Lors même qu'il ne nous resterait aucun document sur les écoles de cette époque, il nous faudrait supposer l'existence de maisons d'instruction, au moins dans les principaux centres acadiens, pour expliquer les nom- breuses signatures apposées aux requêtes que les populations présenteront, quelques années plus tard, aux gouverneurs anglais (2).
Pour assurer l'existence du couvent fondé à Port-Royal, en 1684, par une religieuse de Montréal, le curé Petit, dans l'impossibilité d'obtenir d’autres sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, trop peu nombreuse, soumit vers 1685 à l’évêque de Québec un projet d'appeler des religieuses de France (3). Le départ de l'abbé Geoffroy en 1692 et la double invasion ennemie (1690-1692) en retardèrent l'exécution. L’unique religieuse de la colonie, avec des auxiliaires qu’elle en avait tirées comme le désirait l’évêque, fit revivre son couvent après la destruction de 1691. L'incendie des vieilles archives de la Congrégation de Notre-Dame a détruit les documents relatifs à cette mission et, nous ne pouvons suivre, de 1690 à 1700, le développement de ce modeste couvent. Toujours est-il qu’en 1701, la sœur Chausson de la Congrégation des Filles de la Croix, arrivait à Port-Royal pour l'instruction des jeunes filles.
« Cette sœur qui partit de la Rochelle le 12 mai de cette année (1701) et arriva à Port-Royal, après plus de cinquante
(1) Lauvrière. I, p. 189. (2) Cf. chap. IV. (3) Casgrain (2), p. 67.