des enfants catholiques dans nos écoles protestantes » (1). Afin de rendre ces moyens plus efficaces, écrit Shirley, il faudra « encourager par l'octroi de privilèges et d’immunités
ceux qui passeront à la religion protestante et feront apprendre l'anglais à leurs enfants » (2). Voici d’autres instructions offi- cielles de Sa Majesté, telles que les transmet le gouverneur Cornwallis : «(Ne permettre à aucun prêtre d’officier et ne tolérer la construction d'aucune église sans autorisation ; faire cesser à l'avenir dans notre province l'autorité épiscopale de l’évêque de Québec ; encourager par tous les moyens en votre pouvoir l'instruction des enfants catholiques dans les écoles protestantes ; concéder à chaque ministre 200 acres de terre, et 100 à chaque maître d'école, avec une exemption de rede- vance pendant dix ans... » (3).
La Société pour la Propagation de l'Évangile dans les pays étrangers mit son influence et ses moyens d'action à la disposition du gouverneur (4). Le gouvernement d'Angleterre conseille de placer un ministre et un maître d'école dans chaque paroisse importante de la province : outre des mis- sionnaires, six maîtres d'écoles protestants sont envoyés à la Nouvelle-Écosse (5). Selon le désir du gouvernement anglais on a soin de prendre pour les paroisses françaises des insti- tuteurs possédant la langue française (6), afin d'arriver plus vite au but désiré. «Par ces moyens, et en enlevant les prêtres romains de la province, et en y plaçant des écoles
(1) Rep. Can. Arch. 1905, IT, p. 106.
(2) Arch. Can. 1894, p. 145.
(3) Rep. Can. Arch. 1892. p. 147.
(4) Bingay, p. 7 à 10.
(5) Akins. Rise and progress of the Church of England, p. 14. (6) Rep. Can. Arch., 1892. p. 147.