LRO
mère de Montréal, où elle mourut le 13 décembre 1749, à l’âge de 75 ans. :
Les religieuses ne se contentaient pas de tenir une école pour la ville, elles avaient aussi un pensionnat, où demeu- : raient non seulement des orphelines, comme au début de la fondation (1), mais plusieurs autres jeunes filles de Louisbourg et des paroisses avoisinantes (2). Les frais pour l'entretien du couvent augmentaient en proportion de son développement. Le gouvernement de l’île lui consacra la moitié des amendes provenant des pêcheries défendues, répondant ainsi au désir du roi qui lui recommandait « d’aider les sœurs » (3). En 1739, le roi leur accorda la somme de 3.000 livres (4) pour payer une partie des frais occasionnés par la construction d'une maison, plus grande et mieux accommodée aux besoins et au nombre des élèves. Le gouverneur de l’île, le sieur Louis de Forant, fonda en 1742 huit places de pension- naires (5) ; le gouverneur devait choisir ces boursières dans les familles des officiers coloniaux. À sa mort, il légua tous ses biens au couvent ; la sœur du gouverneur défunt protesta contre cette donation illégale ; le roi intervint, annula le tes- tament et dédommagea les religieuses en leur accordant 32.000 livres (6). Le sieur de Quesnel y fonda deux places de pensionnaires. Entouré des sympathies des colons et des gouverneurs, aidé par le roi et par de nombreux bienfaiteurs, sagement dirigé par les religieuses, le couvent avait déjà
(1) Thibeau, p. 28. Ê
(2) Public Records of Nova Scotia, Vol. IV.
(3) Archives de la marine. Dépêches de 1736, f. 476. : (4) Report on Can. Arch. 1904, p. 268.
(5) Report on Can. Arch. 1899, p. 244.
(6) Report on Can. Arch. 1904, p. 292,